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Le musulman ordinaire face à la divergence
des savants |
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Fatwa
de Cheikh al Albany |
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Le questionneur : L’imâm
A-Châttibî dans son livre « Al-Mouwâfaqât » a dit que la
fatwa du Moufti était vis-à-vis de la masse des musulmans (âmmi)
semblable à l’argument (Dalîl) vis-à-vis du savant (moujtahid). Nous
voudrions une explication de cette parole ! Est-ce qu’une
personne de la masse des musulmans est sanctionnée lorsqu’elle
contredit la Fatwa du savant au même titre que le savant lorsqu’il
contredit l’argument (Dalîl) ? Le cheikh : Il est
certain que je dis la même chose que l’imâm A-Châttibî. Il est
certain que lorsqu’une personne de la masse des musulmans (‘âmmi)
contredit la Fatwa de son Moufti sans aucune raison valable du point de
vu de la législation, elle suit premièrement ses envies et deuxièmement,
elle contredit la parole d’Allah : فَاسْأَلُواْ
أَهْلَ
الذِّكْرِ
إِن كُنتُمْ
لاَ
تَعْلَمُونَ « Demandez
donc aux gens du rappel si vous ne savez pas. »[1] Pensez
vous que notre seigneur, lorsqu’il a ordonné dans ce verset au commun
des gens d’interroger les gens de science… Pensez vous qu’une
personne, qui comprend sainement les ordres de son seigneur
,comprendrait de ce verset « Demandez donc aux gens du
rappel si vous ne savez pas. »,
qu’elle a le choix d’appliquer ou ne pas appliquer la Fatwa
du Moufti à sa convenance ? Y a t‘il une personne qui le
comprendrait de cette manière ? Ou bien la vrai compréhension ne
serait-elle pas plutôt : « Interrogez les gens de science
si vous ne savez pas afin d’appliquer les Fatwas qu’ils vous font » ?
Y
a-t-il une divergence sur le fait que la bonne compréhension du verset
est celle-ci ? Donc,
la personne de la masse des musulmans (‘âmmi) lorsqu’elle interroge
le savant et que celui-ci lui fait une Fatwa, il doit alors exécuter
cette Fatwa. Sauf dans un cas : lorsque la Fatwa suscite en lui un
doute. Ceci arrive très souvent. Surtout à notre époque du fait que
les gens de science sont devenu semblable aux gens de l’ignorance,
comme l’a indiqué le prophète Lorsqu’une
personne de la masse des musulmans (‘âmmi) est éprouvée par la
consultation d’une personne qu’il croie être savant et que celle-ci
lui donne une réponse… comme par exemple la Fatwa de votre Docteur
Tantâwî… [Des rires dans la salle] … qui a autorisé
l’épargne dans ce que vous appelez : « La caisse d’épargne »… !
Lorsqu’une personne de la masse est éprouvée par une Fatwa semblable
à celle de ce Tantâwî là l’égyptien, il lui vient un doute sur
cette Fatwa. Il ne l’appliquera pas avant d’avoir consulté
d’autres personnes et cela jusqu'à ce que sont cœur se tranquillise,
et à ce moment là il doit appliquer la Fatwa pour laquelle son cœur
se tranquillisera. Mais
lorsqu’il n’a pas de doute, il doit suivre le verset évoqué précédemment :
«Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas. ».
Ceci montre l’exactitude de la parole de l’imâm A-Châttibî :
« la fatwa du Moufti est vis-à-vis de la masse des musulmans (âmmi)
semblable à l’argument (Dalîl) vis-à-vis du savant (moujtahid) ».
Autrement la religion serait une anarchie et chacun suivrait ses envies.
De plus la parole d’Allah ta’âla « Demandez donc aux gens
du rappel si vous ne savez pas. » n’aurais aucun intérêt. Je
voudrais profiter de l’occasion pour attirer l’attention sur
certains de nos frères qui suivent notre voie, c'est-à-dire qui
appliquent le livre de notre seigneur, la Sounnah de notre prophète et
qui suivent nos pieux prédécesseurs. Ils exagèrent lorsqu’ils
obligent la totalité des musulmans à connaître les arguments de
chaque sujet. Ils ne lui autorisent pas à suivre la parole du moufti
« ceci est interdit », « ceci est autorisé »,
« ceci est obligatoire… » à moins qu’elle ne
soit accompagné des arguments. Ceci est une exagération. C’est un
abus que de rendre obligatoire une chose qui n’est pas obligatoire
pour la masse des musulmans. De là, je rebondis sur la nécessité de cette chose particulière sur laquelle nous insistons toujours : c’est-à-dire ne pas se limiter à prêcher vers le Livre d’Allah et la Sounnah du messager d’Allah uniquement, mais d’ajouter à cela « la voie de nos pieux prédécesseurs ». Car leur voie, nous éclaircie beaucoup de sujets qui parfois échappent à la majorité des gens de science et encore plus aux étudiants, et encore plus à ce qui sont en dessous. Ce sujet fait partie de ce chapitre. Que
trouve donc celui qui cherche dans les récits des prédécesseurs :
lorsque la personne consultait ibn ‘Omar ou ibn Mas’oud, ou
d’autre parmi les compagnons du prophète Prenez
par exemple un sujet qui touche l’héritage, au sujet d’un des héritages,
ils ont dit : « pour untel le tiers », « pour
l’autre le quart » etc... Par Allah, je reconnais moi-même
que jusqu'à présent je n’ai pas compris d’où ils tirent ce découpage.
Donc comment la personne de la masse pourrait-elle le connaître. Dans la pratique, les prédécesseurs n’étaient pas dans cette voie extrême qui consiste à obliger chaque Moufti à évoquer sa fatwa avec les arguments et à obliger toute personne de la masse des musulmans à exiger les arguments de toute fatwa qu’il demande. [1] Sourate 16 verset 43 |
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