http://www.sounnah.free.fr
|
Réponse
à ceux qui prétendent qu’il y a autant de législation que d’avis
de moujtahid (ils disent aussi « tout moujtahid a raison ») |
ANNEXE
Al
mouwâfaqât (Châtibî 790H) Voici la dernière
partie d’un sujet traité par l’imam al-châtibî en réponse à
ceux qui prétendent qu’il y a autant de législation que d’avis de
moujtahid (ils disent aussi « tout moujtahid a raison »). Le
sujet sera publié en totalité dans un ouvrage indépendant. L’auteur a démontré
que dans la législation il ne pouvait pas exister d’avis
contradictoires vrais. Un seul de ces avis peut être qualifié de
« vrai ».Puis il dit ensuite : […] Lorsque Deux
Moujtahids sont en désaccord sur un sujet, Donc,
suivre l’un d’entre eux selon son bon vouloir signifie tout
simplement suivre ses envies. Il faut donc trouver une prédominance
entre les deux mouftis en comparant par exemple leur niveau de science
ou d’autres choses. L’attitude
du savant devant deux sources contradictoires est semblable à
l’attitude du commun des musulmans devant deux savants qui
s’opposent. De la même façon que le
savant doit choisir entre les deux arguments en trouvant une prédominance
dans l’un d’eux ou bien s’arrêter, l’imitateur doit choisir
entre les deux savants en trouvant une prédominance ou bien s’arrêter. S’il
était permis de juger en fonction de ses désirs, il aurait été
permis au juge de le faire aussi, or cela est faux de part le consensus
des savants. De plus, il y a des versets coraniques qui interdisent de
suivre les envies : فَإِن
تَنَازَعْتُمْ
فِي شَيْءٍ
فَرُدُّوهُ
إِلَى
اللّهِ
وَالرَّسُولِ « Si
vous divergez sur une chose ramenez la devant Allah et Son messager »[2] Cet
imitateur qui amène un sujet sur lequel deux moujtahides sont en désaccord
doit ramener ce désaccord devant Allah et Son messager, c’est-à-dire
revenir aux arguments légaux (dalils)[3]. Cette
attitude est la plus correcte pour s’éloigner de ses envies. Suivre
l’un des deux madhabs au moyen de ses envies est une attitude
contraire au retour à Allah et à Son messager. Ce verset est descendu
en réponse à ceux qui suivaient leur envies en revenant au jugement
des taghout (idoles) et c’est pour cela qu’Il a fait suivre
le verset par : أَلَمْ
تَرَ إِلَى
الَّذِينَ
يَزْعُمُونَ
أَنَّهُمْ
آمَنُواْ
بِمَا
أُنزِلَ
إِلَيْكَ « ne
vois tu pas ceux qui prétendent croire en ce que nous avons fait
descendre sur toi ? »[4]
De
plus, suivre les avis de celui que l’on veut, conduit à prendre les
permissions de chaque madhab sans s’appuyer sur aucun argument légal,
or ibn hazm a rapporté le consensus des savants sur son interdiction[5]. En
outre, cela amène à décharger l’adorateur de toute responsabilité
(taklif) dans tous les sujets où il y a un désaccord. En effet, celui
qui choisit le madhab selon sa convenance, est libre de faire ou de ne
pas faire, or ceci est l’essence même de la déresponsabilisation.
Alors que chercher une prédominance revient à suivre les preuves et
donc il ne suit pas ses envies. Il ne supprime pas la responsabilité
(la charge) qu’Allah lui a donnée. *** [1] le Hadith est hadith fabriqué voir notre traduction de silsilat al ahadith adda’îfa sous le nom de « Analyse de certains hadith faible » [T] [2]
S4V59 [3]ezzerkachi
a dit dans son livre « el faqih wal moutafaqqah » ; « Si
une personne demande : que doit faire une personne du commun
des musulmans lorsque deux savants lui font deux fatwas
contradictoires, doit il faire un taqlid, ?
in cha Allah cela se décompose en deux parties :
[4] S4V60 [5]
le a aussi été évoqué par le professeur de ibn Hazm, ibn ‘abd
al Barr : « Soulaymân attamîmî (de la 3ème
génération, moufti de son temps) a dit : « Si tu
prends les permissions
de chaque savant, tu as alors réuni en toi le
mal tout entier. » Rapporté par ibn ‘abdel
Barr (2/927) qui a dit : « sur ce point il
y a le consensus, je ne connais
pas de divergence à son sujet. ». |
Tous
droits réservés pour tous musulmans. |