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Éclaircissement
d'une opinion répandue chez les
contemporains, |
Cassette
N° 170 Le Questionneur :
Certaines personnes disent que les sujets considérés comme des
branches se trouvent aussi bien dans la croyance que dans les
adorations. Par exemple, le sujet de la vision d’Allah. Je veux dire
par là : « Est-ce que le prophète sallallahou
‘alayhi wa sallam a vu Allah la
nuit de l’ascension ? », est-ce que ce sujet fait partie
des fondements ou bien fait-il partie des branches ? Et s’il fait
partie des branches, peut-on s’appuyer dessus – c'est-à-dire sur la
divergence des compagnons entre eux à son sujet – pour autoriser également
la divergence des musulmans sur le sujet de l’élévation d’Allah au
dessus du trône (Istawa), ou sur les sujets se rapportant aux noms et
attributs divins ? Le cheikh : La
réponse à cette question se fait en deux points : Premièrement,
cette question prend sa source dans une opinion répandue chez les
contemporains, et qui consiste en la division de l’Islam en fondements
et en branches. Il
faut savoir que ce découpage fait partie des choses innovées, et que
c’est une chose que ni les compagnons, ni les suivants, et ni les imâms
Moujtahids ne connaissaient. Cette innovation prend sa source chez les
Mou’tazilat, puis s’est propagée hors de chez eux, vers ceux qui se
réclament du groupe des gens de la Sounnah. En
Islam, il n’existe pas une chose nommée « fondement » et
une autre nommée « branche ». Si
nous acceptions ce découpage, nous l’accepterions en tant que simple
classification linguistique et non pas comme un découpage issu de la législation.
Les gens sont libres de nommer ce qu’ils veulent, comme ils le
veulent, à condition qu’ils n’apposent pas sur chacune des
appellations un jugement (Houkm) différent.
Deuxièmement :
Sachant qu’il n’y a aucune différence entre les fondements et les
branches, et même aucune différence entre tout ce qui composee le
Coran et la Sounnah, on doit alors essayer de suivre et de comprendre
correctement le Coran et la Sounnah. Il n’y a aucune différence entre
un fondement et une branche. La divergence est permise, aussi bien dans
ce qu’ils appellent « fondements » que dans ce qu’ils
appellent « branches » ! Mais de quelle divergence
parle t-on ici ? La
divergence se divise en deux catégories : la divergence de compréhension,
comme cela s’est produit chez les compagnons du prophète au
sujet de la prière du ‘Asr chez les Bani Qourayda - c’est une
divergence naturelle -, et la divergence voulue, qui est issue de
l’esprit partisan, et de l’attachement exagéré à une doctrine (madhab). Lorsque la divergence fait partie de la deuxième catégorie, alors peu importe qu’elle porte sur un fondement ou une branche, elle est dans tous les cas interdite par Allah, comme il le stipule dans le verset : وَلاَ تَنَازَعُواْ فَتَفْشَلُواْ وَتَذْهَبَ رِيحُكُمْ « ne vous dispersez pas de peur que vous ne faiblissiez et
que vous ne perdiez votre force » [S8v 46]. Tandis
que l’autre catégorie de divergence est
issue d’une différence de compréhension. Peu importe
qu’elle porte sur ce qu’ils appellent « fondements » ou
sur ce qu’ils appellent « branches », ils sont dans tous
les cas excusés. Donc,
lorsqu’on veut répondre à ce type de questions, il faut savoir dans
un premier temps qu’il y a deux catégories de divergence : Une
divergence « réprouvée », et une divergence « non réprouvée ».
Je ne dis pas qu’elle est approuvée[1],
nous devons être rigoureux dans la compréhension et dans la
formulation. Si la divergence est issue de la différence de compréhension,
elle est « non réprouvée ». Et cela peu importe que le
sujet porte sur la croyance, ou fondement – suivant l’appellation
qu’on lui donne – ou bien qu’il porte sur les branches. Cette
divergence n’est pas nuisible du moment qu’elle provient d’une
différence de compréhension des personnes[2]. Par
contre, si cette divergence est due à une volonté de constituer un
groupe, un parti, ou une doctrine, alors ceci est réprouvé et condamné.
Peu importe qu’elle porte sur un fondement ou une branche. Donc,
la divergence volontairement engendrée et qu’on ne veut pas éliminer,
est entièrement réprouvée ; les branches, comme les fondements. L’inverse
est vrai : une divergence sans fanatisme, ni attachement à un
parti, mais uniquement basée sur une différence de compréhension est
permise en Islam. Et cela du fait de la grande règle en Islam : « Allah
n’impose à chaque âme que ce qu’elle peut supporter ». Si
nous revenons à l’exemple évoqué dans la question – la divergence
des compagnons sur le fait que le prophète a vu Allah lors de la nuit
de l’ascension – et bien certaines personnes disent : « Nous
ne pouvons pas dire que le sujet de la vision d’Allah, sur laquelle
ont divergé les compagnons et surtout ceux qui vinrent après eux,
fasse partie des branches( ou jugements), mais que c’est plutôt un
sujet qui entre dans les fondements, dans la croyance. Nous
disons : De la même manière
que nous réprouvons la divergence dans les sujets qu’ils appellent
« fondements », ou « croyances », nous réprouvons
aussi leurs divergences dans leur attachement exagéré à leurs paroles :
« cette prière est valable » pendant que d’autres disent :
« non, elle n’est pas valable », ou bien « ces
ablutions sont valables », et d’autres disent : « ces
ablutions ne sont pas valables » ! Tout
ce qui contredit le Coran et la Sounnah, nous le réprouvons et revenons
à propos de ces sujets vers le Coran et la Sounnah sur la voix de nos
pieux prédécesseurs. Car ceux-ci avaient les cœurs les plus doux, la
compréhension la plus sûre, ainsi que toutes les caractéristiques
connues qui leur sont propres. Et ajoutons à cela qu’ils étaient les
plus proches du Coran et de la Sounnah. Conclusion : En
résumé, la réponse à l’erreur commise lors de la différenciation
faite entre un sujet et un autre en disant que l’un fait partie des
fondements et l’autre des branches, et en affirmant que puisque les
compagnons ont divergé dans les fondements, il est alors permis de
diverger dans les fondements, est donc : si cette divergence est
due à une compréhension déterminée, sans attachement à une croyance
ou une doctrine particulière, alors ceci est permis. Et c’est
d’ailleurs comme cela que les compagnons du prophète
ont
divergé dans le sujet évoqué précédemment par le questionneur :
« est-ce que le prophète
a
vu Allah lors de l’ascension ?», certains ont dit qu’il
l’avait vu. et d’autres ont dit qu’il ne l’avait pas vu A
ceux qui disent : « Pourquoi,
donc, vous nous reprochez, à nous contemporains, de diverger aussi sur les fondements ?» Nous
disons : Nous ne rejetons pas la divergence uniquement dans les
fondements, mais rejetons la divergence dans sa totalité lorsque
celle-ci se transforme en une doctrine suivie. Peu importe que ce soit
dans les fondements ou dans les branches. Nous acceptons la divergence
qui provient de la sincérité et de la motivation à comprendre
correctement le livre et la Sounnah : nous acceptons la divergence
de compréhension et nous ne faisons aucun reproche. Notre parole
« Nous acceptons cela » veut dire que nous ne considérons
pas ceux qui nous contredisent, après avoir fourni un effort personnel,
comme des ennemis .Mais nous réprouvons l’attachement exagéré aux
doctrines dans les fondements et les branches. [1]
En fait, elle est tolérée. C'est-à-dire que le législateur
ne veut pas la divergence et qu’il demande qu’on l’élimine dés
que cela est possible :
« Si vous divergez sur une chose ramenez la
devant Allah et le messager si vous croyez en Allah et au jour
dernier, Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et
aboutissement).
» [2] À condition, comme le précisera plus loin le cheikh, qu’ils aient fait l’effort personnel nécessaire et sincère dans la recherche de la compréhension exact. |
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