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Extrait de l’introduction du livre « Sifat Salat Nabî » les caractéristiques de la prière du prophète La divergence n'est pas une miséricorde - Cheikh Mouhammad Naçir Din al Albani - |
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Ibn Al-Qâsim
(132H-191H) a dit : « j’ai
entendu Mâlik (l’imâm Mâlik) ainsi que laïth (laïth bni Sa’d)
dire tout deux aux sujet de la divergence des compagnons : leur
divergence n’est pas une largesse comme le prétendent les gens,
mais plutôt un mélange de vérité et d’erreur. »[1] Al-Achhab
(140H-204H) a dit : « l’imâm
Mâlik fut interrogé au sujet d’une personne qui prend la parole
d’un compagnon du prophète
par
l’intermédiaire d’une personne de confiance : « y vois
tu une largesse ? ». Il répondit : « Non !
Jusqu’à ce qu’il atteigne la vérité. Et la vérité est unique.
Deux paroles contradictoires qui seraient toutes deux vrai ? Non,
la vérité est certes unique ! »[2] Al-Mouzanî
(175H-264H) le compagnon de l’imâm Châfi’î a dit : « Les
compagnons du prophète
ont
divergés et se critiquaient les uns les autres en disants « untel
s’est trompé ». Si toutes leurs paroles étaient vraies ils
ne l’auraient pas fait. Omar ibn Al-Khattâb s’est mis en
colère lorsque Oubay ibn ka’b et ‘abdoullah ibn
mas’oud ont divergé au sujet de la prière dans un seul vêtement.
Oubay a dit : faire la prière dans un seul vêtement est bien.
Et ibn Mas’oud a dit :
Ceci se produisait parce qu’a l’époque les vêtement étaient
rares. Omar est alors sorti énervé et a dit : deux éminent
compagnons du prophète ont divergé ! Oubay a dit vrai et
ibn mas’oud a fait son possible. Et à présent je ne veux plus
entendre de divergence sur ce sujet ou alors, je ferais ceci et cela ! »[3] l’imâm Al-Mouznî
a dit aussi : « il
doit être dit à celui qui permet la divergence et prétend que
lorsque deux savants divergent sur un sujet, l’un dit :
« Halâl » et l’autre dit : « Harâm »,
tout deux par leur effort (ijtihade) ont atteint la vérité, il doit
leur être dit : « est ce que tu te base sur une source (du
coran et de la sounnah) ou bien est-ce un Qiyâss ? »
S’il répond : « une source » on lui rétorquera :
« Comment y aurait-il une source sachant que le livre réprouve
la divergence ? » et s’il dit : « un Qiyass »
on lui dira : « Comment peut tu faire un Qiyass qui
autorise la divergence lorsque les sources de ce Qiyass eux, la réprouve ?
Aucune personne doué de raison ne peut permettre cela et encore moins
un savant ! »[4] Si une personne
nous rétorque : Il y a une parole de l’imâm Malik qui
contredit les propos que vous avez rapporté de l’imâm Mâlik dans
le livre « Madkhalou al-fiqhi » du professeur Zarqâ
(tome 1 page 89) : « Abou ja’far Al-Mansour puis Al-Rachîd
après lui ont tout deux voulu choisir le madhab de l’imâm Mâlik
ainsi que sont livre « Al-Mouwattâ » comme source de lois
pour l’ensemble de l’empire ‘abbassî. Mais l’imâm Mâlik
n’a pas voulu et leur a dit : « les compagnons du
prophète ont divergé dans les branches et se sont éparpillé dans
les différentes contrées et tous ont atteint la vérité ». Je (Al Albânî)
dis : Ce récit de l’imâm Mâlik est connu et célèbre, mais
sa parole à la fin « et tous ont atteint la vérité »
je ne lui connaît aucune origine dans les ouvrages et les chaînes de
transmission que j’ai exploré, sauf une seule rapporté par Abou
Nou’aïm dans son livre « Al-Hilyat » tome 6 page
332 avec une chaîne de transmission dans laquelle ont trouve Al-Miqdâm
ibn Dâoud qui fait partie de ceux que le Hafidh A-dhahabî a classé
dans son ouvrage « les personnes faibles », et en plus
l’énonciation (du livre « Al-Hiliyat ») est la suivante :
« et chacun d’eux pense avoir raison ».
Le terme « chacun d’eux pense » prouve que
la version du livre « Madkhalou al-fiqhi » a été
altéré. Et comment en serait il autrement puisqu’elle contredit
une version authentique dans laquelle l’imâm Mâlik dit que la vérité
est unique et ne peut être multiple comme nous l’avons évoqué précédemment ?
Et tout les savants parmi les compagnons, les suivants, les quatre imâms
et d’autre étaient sur cette position. Ibn ‘abdel barr
a dit : « Si la vérité se trouvé dans deux
avis opposé, les prédécesseurs ne se seraient pas critiqués les
uns les autres dans leurs ijtihâds, leurs sentences et leur fatwas.
Et la logique interdit que deux choses contradictoires soit toute deux
vrai. A dit vrai celui qui à prononcé les paroles suivantes : Confirmer
deux contradictions pour une même situation Est
la pire des aberrations. » Al-Albânî : S’ils
disent : « Si cette version des paroles de l’imâm Mâlik
n’est pas authentique, pourquoi donc l’imâm a refuser de répondre
à la demande de Al-Mansour de regrouper les gens sur son
livre « AL-Mouwatta » ? ». Nous répondons :
La meilleur version qu’il m’ai été donné de trouver est celle
de ibn Kathir dans son livre « le résumé de la science du
hadith » qui est que l’imâm Malik à dit : « les
gens ont trouvé et rassemblé des choses que nous n’avons pas trouvé » Et comme l’a dit
ibn kathir, cette parole de l’imâm Mâlik provient de sa science et
de sa justice. |